Retraite anticipée : ce dispositif peu utilisé par les personnes handicapées en raison d’une mauvaise information

Retraite anticipée : ce dispositif peu utilisé par les personnes handicapées en raison d’une mauvaise information

Retraite anticipée : ce dispositif peu utilisé par les personnes handicapées en raison d’une mauvaise information

Un manque d’information qui peut avoir de lourdes répercussions. Un dispositif spécifique permet aux personnes qui ont travaillé avec un lourd handicap de partir en retraite dès 55 ans, avec leur retraite de base et complémentaire calculées à taux plein. Pour y prétendre, il faut qu’elles justifient d’une durée d’assurance minimum et d’un nombre minimum de trimestres cotisés et qu’elles aient été atteintes pendant toute cette durée d’un taux d’incapacité minimum de 50 % ou aient été reconnues “travailleur handicapé” pour les périodes antérieures à 2016.

Grâce à ce dispositif, leur retraite de base est automatiquement calculée à taux plein, soit au taux de 50 %, quelle que soit leur durée d’assurance. Mais attention, cela ne signifie pas qu’elles peuvent prétendre à une retraite entière, car leur retraite est en principe réduite au prorata du nombre de trimestres manquant. Sauf que… une majoration de pension est accordée aux assurés “handicapés” qui n’ont pas la durée d’assurance requise pour le taux plein.

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Prenons l’exemple d’un assuré né en 1967 qui peut demander à bénéficier de la retraite anticipée pour handicap dès l’année prochaine. Dans tous les cas, sa retraite de base sera calculée au taux de 50 %. S’il a validé au moins 130 trimestres dont 110 cotisés, il pourra partir dès 55 ans. S’il a validé au moins 120 trimestres dont 100 cotisés, il pourra partir à 56 ans…

Supposons qu’il ait validé 160 trimestres (au lieu des 170 requis pour sa génération pour le taux plein), dont 135 trimestres cotisés en tant que handicapé. Il peut partir dès 55 ans. Supposons que son salaire annuel moyen soit de 20.000 euros. Sa retraite est calculée de la manière suivante : 20.000 x 50 % x 160/170 = 9.412 euros. Sa majoration est calculée ainsi : 1/3 x 135/160 = 0,28. Sa retraite annuelle après majoration sera alors de : 9.412 x 1,28 = 12.047 euros, soit un gain de 2.635 euros par an.

Le hic ? “Le premier décompte de retraite que reçoivent les assurés ne tient généralement pas compte de cette majoration et le montant de la retraite à laquelle ils peuvent prétendre est sous-évalué de 200 à 250 euros par mois, regrette Philippe Caré, fondateur de Perasma un cabinet spécialisé dans la transition emploi/retraite. Du coup, même s’ils savent qu’ils ont la possibilité de partir en retraite dès 55 ans, très peu d’assurés handicapés profitent de ce droit. Ils attendent généralement d’avoir 62 ans pour faire liquider leur retraite. C’est dommage ! Car cela revient à vider la loi d’une partie de ces effets”.

Source Capital.fr

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