Sous-revalorisation de la retraite complémentaire Agirc-Arrco : quel sera votre manque à gagner ?

Sous-revalorisation de la retraite complémentaire Agirc-Arrco : quel sera votre manque à gagner ?

Sous-revalorisation de la retraite complémentaire Agirc-Arrco : quel sera votre manque à gagner ?

Une revalorisation moins importante que prévu. Tous les ans, les retraites complémentaires Agirc-Arrco sont revalorisées le 1er novembre en fonction de l’inflation. Or, suite à des négociations entre partenaires sociaux, qui gèrent le régime, il est possible que ce ne soit pas le cas. Le patronat et deux syndicats (CFDT et CFTC) sont favorables à la possibilité de revaloriser les pensions en dessous de l’inflation (jusqu’à 0,5 point). La décision finale devrait être prise d’ici la fin du mois de septembre.

En attendant, pour saisir les conséquences de cette possible sous-revalorisation, en collaboration avec le cabinet Optimaretraite, nous avons réalisé plusieurs simulations. Attention, comme c’est souvent le cas en matière de retraite, les situations présentées peuvent différer d’une personne à l’autre. Les montants présentés ici pour la retraite de base et la complémentaire peuvent être répartis différemment en fonction de la carrière de chacun. Les exemples choisis par Optimaretraite sont des cas réels de personnes parties à la retraite avec le taux plein.

>> Notre service Retraite pour les particuliers – Confiez à un expert la mission de vérifier, calculer, optimiser vos droits à la retraite et/ou de vous assister pour liquider votre retraite. Vous bénéficierez d’un tarif préférentiel (remise de 20% pour les internautes de Capital)

Si l’avenant de l’Agirc-Arrco est bien validé, nous vous présentons ici le manque à gagner pour quatre profils différents de retraités. Trois hypothèses de revalorisation ont été retenues. La première est de 1,4%, soit l’inflation constatée par l’Insee et publiée dans la note de conjoncture de juin. La deuxième hypothèse est celle d’une revalorisation à 1,2%. Elle est sous-évaluée de 0,2 point, ce qui correspond à la marge de manœuvre actuelle du Conseil d’administration de l’Agirc-Arrco. En effet, l’accord de 2019, qui fixe les règles du régime jusqu’en 2022, laisse la possibilité au Conseil d’administration de sous-évaluer ou de sur-évaluer l’indexation des pensions par rapport à l’inflation avec une marge de manœuvre de plus ou moins 0,2 point. Enfin, la dernière hypothèse se base sur ce que propose l’avenant à l’accord de 2019, actuellement en cours de validation. La latitude de l’indexation pour le Conseil d’administration passerait de 0,2 à 0,5 point, ouvrant ainsi la possibilité de revaloriser les pensions complémentaires uniquement de 0,9 point en novembre prochain.

Profil, par profil, voici le manque à gagner qu’entraînerait cette sous-revalorisation. Les montants de la retraite sont présentés nets après prélèvements sociaux (CSG, CRDS…).

Notre premier exemple perçoit chaque mois une retraite complémentaire Agirc-Arrco de 361 euros. Si au 1er novembre, elle avait été revalorisée comme l’inflation, il aurait pu toucher 5 euros de plus par mois. Si la revalorisation est limitée à 0,9%, le gain sera de 3,2 euros, ce qui représente un manque à gagner de 1,8 euro par mois soit 21,60 euros par an. Si ce chiffre ne paraît pas très élevé, il faut cependant prendre en considération que ce manque à gagner durera pendant toute la retraite. Plus le temps passé à la retraite sera long, plus le manque à gagner sera important. En effet, ces 1,8 euro par mois se répercuteront sur l’ensemble de la retraite. Si l’on prend l’exemple d’un retraité qui a 70 ans, au moment de cette sous-revalorisation et qu’il décède à 90 ans, le manque à gagner sera alors de 432 euros sur l’ensemble de sa retraite.

Notre exemple est un retraité touchant 2.681 euros par mois, dont 1.100 euros de retraite complémentaire. Si au 1er novembre, sa pension est revalorisée par rapport à l’inflation, il gagnera 15,4 euros de plus par mois, soit 184,8 euros par an. Si l’on prend les termes de l’accord qui régit aujourd’hui le régime Agirc-Arrco, le Conseil d’administration peut revaloriser les retraites de 0,2 point en dessous de l’inflation, ce qui représenterait pour notre retraité un manque à gagner de 2,2 euros. Mais si l’avenant avec une sous-revalorisation de 0,5 point était adopté, le manque à gagner ferait plus que doubler et serait de 5,5 euros par mois, soit 66 euros par an.

>> Notre service – Testez notre comparateur d’Assurances vie

Notre exemple perçoit une retraite complémentaire Agirc-Arrco de 2.620 euros par mois. Si au 1er novembre, elle est revalorisée par rapport à l’inflation, il gagnera 36,7 euros de plus par mois, soit 440,4 euros de plus par an. Si finalement la hausse n’est pas de 1,4 % mais de 1,2%, le gain sera de 31,4 euros par mois, soit 376,8 euros par an. Et si le choix est fait de revaloriser les pensions de 0,9%, le gain sera de 23,6 euros par mois, soit 283,2 euros par an. Comparé à une revalorisation par rapport à l’inflation, le manque à gagner pour notre retraité serait de 13,1 euros par mois, soit 157,2 euros par an.

Notre retraité perçoit une pension complémentaire de 5.727 euros par mois. Si elle est revalorisée par rapport à l’inflation, son montant passera au 1er novembre à 5.807,2 euros par mois. S’il subit une moindre revalorisation de 1,2% au lieu de 1,4%, le manque à gagner sera de 11,4 euros par mois, soit 136,8 euros par an. Et si l’avenant est adopté et que la revalorisation est de 0,9%, le manque à gagner sera de 28,7 euros par mois, soit 344,4 euros par an.

Source Capital.fr

Si vous avez aimé cet article, partagez le !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.