Actions : quels sont les pièges à éviter ?

Actions : quels sont les pièges à éviter ?Les évènements qui doivent vous inciter à la prudence dans l’achat d’actions sont nombreux. Prenez les comme autant de pièges à éviter pour être sûr de ne pas subir les conséquences d’un choix hasardeux et d’une précipitation qui n’est que rarement synonyme de gain à la sortie ….

Aussi paradoxal que cela puisse paraitre lors d’un investissement en bourse, prudence est mère de sûreté !

  • Les introductions en Bourse
    Le saviez-vous ? La plupart des introductions en Bourse se soldent par un médiocre rendement pour les actionnaires. La fixation peu transparente du prix d’introduction des actions et les perspectives trop optimistes expliquent ces désillusions.
  • Les fusions et acquisitions
    Réduire les coûts via des synergies (mise en commun de moyens ou de services), atteindre de nouveaux marchés : l’optimisme des dirigeants dans ce type d’opérations se révèle souvent trompeur… En moyenne, deux fusions-acquisitions sur trois détruisent de la valeur pour l’actionnaire au lieu d’en créer en raison des difficultés d’intégration dans la nouvelle société et également souvent d’un prix de rachat trop élevé. Parmi les grands fiascos des dernières années, le rapprochement Alcatel-Lucent, qui a fait de deux géants régionaux malades une méga-entreprise à l’agonie, déchirée par les dissensions internes.
  • L’endettement important
    La situation de beaucoup d’entreprises devient délicate lorsque leur dette, trop importante, menace de les mener à la faillite. Le redressement de ces sociétés s’avère difficile en raison des charges d’intérêts sur les dettes qui étouffent la capacité d’investissement sur de nouveaux projets. Certaines sociétés ne s’en remettent jamais vraiment. Les petits porteurs d’Eurotunnel en ont fait les frais.
  • Des investissements plutôt que des dividendes
    Une entreprise qui ne distribue pas de dividendes, ce n’est pas bon signe. La raison : les managers qui ne rendent rien à leurs actionnaires se retrouvent à la tête de montagnes de cash qu’ils s’empressent de … dilapider à tort et à travers. Ils s’engagent dans des dépenses somptuaires ou surinvestissent dans des projets peu créateurs de valeur, par exemple en payant trop cher l’acquisition d’une entreprise. A l’inverse, les managers disciplinés par des versements réguliers de dividendes se soucient davantage de l’utilisation de ce qui leur reste à réinvestir.
  • Les tuyaux sur les « pépites » de la Bourse
    Si vous recevez des messages électroniques qui martèlent avec insistance les mérites d’une entreprise cotée, méfiez-vous ! La méthode est connue : quelques chiffres doivent vous convaincre de l’« énorme » potentiel de son activité ou de son marché. Et surtout, vous êtes invité à passer rapidement à l’action, c’est-à-dire à acquérir le titre tant vanté, sans quoi vous risqueriez de passer à côté du prochain Google ou Microsoft. Bien entendu, ce précieux conseil est trop beau pour être vrai. Pourtant, parmi les millions de personnes qui reçoivent ces mails, certains passent effectivement à l’action. Bien mal leur en prend !
    Il suffit alors d’un petit nombre d’ordres pour faire flamber le cours. Le lendemain, les initiateurs des « conseils » ont disparu, les poches bien remplies par la hausse. Et ceux qui sont tombés dans leur panneau se trouvent amputés d’une partie de leur patrimoine… autant que blessés dans leur amour-propre.
    Passez votre chemin lorsque vous recevez un conseil non sollicité sur une action, aussi prometteuse qu’elle paraisse.

Dans l’actualité
Seuls 58% des actionnaires ont participé récemment à l’augmentation de capital lancée dans le cadre de la restructuration financière de Technicolor, ex-Thomson. Un désaveu logique pour cet ancien fleuron du Cac 40 aux choix stratégiques catastrophiques. La sortie de l’électronique grand public en 2003 a été trop tardive, et les acquisitions dans le cadre de la réorientation vers les services aux professionnels de l’image dispendieuses et peu cohérentes. Résultat : des restructurations incessantes, une rentabilité défaillante et une dette abyssale. Si la dette a été réduite, les perspectives restent moroses avec une reprise économique fragile et un contexte peu propice à des offres généreuses pour les actifs non stratégiques qui plombent ses comptes et que le groupe s’efforce de céder.
Un exemple de fiasco boursier : Thomson n’est pas passé loin de la faillite et en 5 ans, la valeur de l’action est passée de 16 EUR à moins de 2 EUR.

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