Quel épargnant êtes-vous ? Vous devez vous poser cette question avant de vous lancer dans un placement au long cours. Y répondre sérieusement pourrait vous éviter quelques déceptions !

Etes vous fait pour la bourse ?Première question : êtes-vous un épargnant prudent ou un investisseur dans l’âme ? Autrement dit : cet argent dont vous souhaitez profiter plus tard, par exemple pour adoucir votre retraite, acceptez-vous de lui faire prendre entre-temps un risque, si minime soit-il, dans l’espoir d’un meilleur rendement au bout du compte ?

Ne l’oubliez pas : un placement en actions comporte un aléa non négligeable, plus important que ne le pensent la plupart des gens. Un investissement sur l’indice Eurostoxx 50, qui suit l’évolution des 50 plus grosses sociétés cotées de la zone euro, présente ainsi près de 3 chances sur 10 de se traduire par une perte au bout de 10 ans !

Quant aux obligations, si elles procurent un rendement fixe, c’est à la condition de les conserver jusqu’à l’échéance. Dans l’intervalle, elles subissent des moins-values si les taux d’intérêt augmentent.

Les personnes qui refusent l’idée même d’un risque passeront leur chemin. Actions, obligations, peu importe. Pour elles, la bonne solution pour un placement de long terme sans risque se trouve dans les fonds à capital garanti, également appelés fonds garantis ou fonds en euros. Les contrats d’assurance vie donnent généralement accès à ce type de placements. Seule menace : que la compagnie d’assurance fasse faillite… Eh oui, le risque zéro, ça n’existe pas !

Seconde question : êtes-vous prêt à accepter les fluctuations de votre capital sur la durée de votre placement ?

Etes vous fait pour la bourse ?Vous le savez déjà, au vu de la forte instabilité des marchés dans les années 2000, investir en Bourse demande un coeur bien accroché ! Accepter un risque de perdre de l’argent à long terme est une chose, accepter de voir son capital subir des moins-values importantes en est une autre. Beaucoup d’investisseurs ont pris peur. Cédant à la panique ils ont revendu au plus bas des cours, avant le terme logique de leur placement, en jurant qu’on ne les y reprendrait plus… Bref, mieux vaut le savoir avant de faire le grand saut : vous passerez de mauvais moments si vous n’assumez pas les variations – parfois violentes – de votre capital.

En pratique
Les épargnants qui se laissent convaincre par le discours optimiste des chargés de clientèle sur la Bourse sont légion quand la Bourse monte. Sur les conseils rassurants de son conseiller en gestion de patrimoine, Madame F. 46 ans, a placé en 2007, en vue de sa retraite, près de 100.000 euros dans un contrat d’assurance vie investi à 50% dans différents supports en actions. Trois ans plus tard, elle a perdu près de 30% de son investissement et considère avoir été trompée sur le risque du placement. Aujourd’hui, elle réclame à son assureur le remboursement du capital investi. Elle se doutait bien que la Bourse subirait, et allait encore subir, de fortes fluctuations, mais elle n’était pas prête, au fond d’elle-même, à l’assumer.
Plusieurs centaines de procès mettent en scène aujourd’hui des épargnants ayant placé leur argent sur des supports risqués. Leur griefs portent généralement sur l’avis que leur a donné leur conseiller qui, dans certains cas, n’a pas suffisamment mis en évidence un niveau de risque que l’épargnant ne pouvait véritablement assumer…

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