La perte de niveau de vie des enfants de parents divorcés enfin chiffrée

La perte de niveau de vie des enfants de parents divorcés enfin chiffrée

La perte de niveau de vie des enfants de parents divorcés enfin chiffrée

Le constat est connu, mais il n’avait jamais été quantifié. Dans une note publiée ce mercredi 31 janvier, France Stratégie, organisme rattaché à Matignon, et l’Institut national d’études démographiques (Ined) chiffrent la perte de niveau de vie pour les enfants en cas de séparation de leurs parents. Chaque année, 380 000 enfants voient leurs parents divorcer, ce qui entraîne une baisse de leur niveau de vie. La chute est de 19% en moyenne l’année de la rupture et de 12% cinq ans après.

Cette régression n’a rien d’étonnant. Elle résulte à la fois de la perte du revenu du conjoint mais aussi de la fin de la division de certains coûts incompressibles, comme la facture d’électricité. Mais elle est aussi le reflet de la situation des femmes sur le marché du travail. Logiquement, ces dernières percevant des rémunérations moins élevées que les hommes ou étant plus nombreuses sans activité, le niveau de vie de leur enfant en pâtit lorsqu’il vient s’installer exclusivement chez leur mère – le cas le plus fréquent. La perte est de 25% l’année de la séparation, contre 11% si l’enfant réside chez son père. L’écart s’atténue ensuite avec le temps.

>> Notre service – Faites des économies en testant notre comparateur d’assurances habitation

Des mécanismes d’amortissement de la perte

Si le constat pour les enfants est inquiétant, la dégradation de leur niveau de vie est en partie atténuée par différents mécanismes de solidarité et par des changements de situations salariale et patrimoniale. La note d’analyse explique que, mécaniquement, la perte de niveau de vie d’un enfant de parents séparés vivant chez sa mère devrait être de 50% l’année de la séparation. Or ce recul n’est «que» de 25%.

Plusieurs facteurs viennent donc éviter une dégringolade totale du niveau de vie des enfants. Le premier est le rôle que jouent les transferts sociaux et fiscaux. Ce terme générique regroupe le versement de plusieurs allocations comme l’Allocation de soutien familial (ASF) qui vient compléter ou suppléer la pension alimentaire, le Revenu de solidarité active (RSA) qui est majoré pour les parents isolés ou encore les allocations familiales ou l’Aide personnalisée au logement (APL). A cela s’ajoutent des baisses d’impôt liées à la perte de revenu, qui permet elle-même d’accéder à un logement social.

Ces amortisseurs sociaux et fiscaux ne sont pas les seuls à éviter une perte trop importante de niveau de vie pour les enfants. Entre aussi en jeu la reprise d’activité des mères, «plus fréquente lorsque les mères se séparent que lorsque les parents restent ensemble», pointe France Stratégie. Ce phénomène est encore plus important pour les mères issues de ménages aisés. Le versement de la pension alimentaire permet aussi de limiter la casse, particulièrement pour les ménages les plus aisés, tout comme la remise en couple après la séparation.

Source Capital.fr

Si vous avez aimé cet article, partagez le !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.