DÉCRYPTAGE – Un rapport, au plus haut niveau administratif, prône un renforcement des aides aux familles monoparentales. Les familles traditionnelles pourraient en faire les frais.
C’est une nouvelle menace qui pèse sur les familles. Dans un rapport publié la semaine dernière, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale des finances (IGF) suggèrent de supprimer certaines réductions d’impôts sur le revenu qui leur sont accordées, en particulier celles octroyées aux ménages pour frais de scolarité des enfants (61 euros au collège, 153 euros au lycée). Objectif, notamment: dégager des moyens pour renforcer l’aide aux familles monoparentales dont le nombre ne cesse de croître. Avec la hausse des divorces, des séparations et des naissances hors mariage, celles-ci représentent désormais une famille sur quatre ; et 29 % des allocataires de la CNAF (contre 23% en 2000), preuve qu’elles sont plus exposées que les autres à la précarité, ne disposant, par définition, que d’un seul salaire. D’où le souhait de l’Igas et de l’IGF de faire des familles monoparentales une «priorité stratégique», même si, comme il est rappelé dans le rapport, «le système