Promesse de campagne du chef de l’Etat, la réforme des retraites ne sera pas remise sur la table avant la prochaine présidentielle. Dans son interview accordée à TF1 et LCI mercredi 15 décembre, Emmanuel Macron a évoqué un agenda percuté par la crise sanitaire mais a parlé d’une réforme « indispensable ». Il a réitéré sa volonté d’aller « vers une sortie de ce qu’on appelle des régimes spéciaux » de retraites, tout en reconnaissant que les faire passer de 42 à un seul, comme il en avait l’intention initialement, est « trop anxiogène ».
« Il nous faut aller vers un système simplifié » avec « grosso modo trois grands régimes », pour la fonction publique, pour les salariés du privé et pour les indépendants, a-t-il exposé lors d’un entretien télévisé sur TF1 et LCI. « Nous avons besoin de conduire cette réforme », mais « je ne pense pas qu’il faille exactement faire la même réforme que celle qui était envisagée » et qui, « s’il n’y avait pas eu l’épidémie » de Covid-19 en 2020, « serait allée à son terme, c’est évident », a-t-il souligné. « Il faut simplifier nos règles et (…) qu’on aille tous vers une sortie de ce qu’on appelle des régimes spéciaux », a-t-il expliqué, rappelant que la France compte « 42 régimes aujourd’hui ».
>> A lire aussi – Réforme des retraites : le système par points est bien abandonné
« Un vrai défi de société »
En revanche, en faire un seul, « ce qui était mon projet initial, je crois que c’est trop anxiogène, mais je pense qu’il nous faut aller vers un système simplifié où pour la fonction publique, pour les salariés (du privé, ndlr) et puis pour les indépendants, on a grosso modo trois grands régimes », a développé Emmanuel Macron.
Par ailleurs, « on doit être préparés à l’idée qu’il faut travailler plus longtemps », même si placer le curseur doit être « le fruit d’un débat démocratique », et même si « ça ne signifie pas la même réalité pour tout un chacun », a insisté le président de la République. Il a notamment cité « un conducteur poids lourd », « une auxiliaire de vie qui fait plus de 150 kilomètres chaque jour », ou « quelqu’un qui travaille à la chaîne », et jugé nécessaire d' »adapter ce temps de vie au travail (…) aux difficultés de certaines tâches ». « On doit aussi sans doute repenser ce qu’est le travail des seniors, ce qui est un vrai défi de société », a enfin relevé Emmanuel Macron.
Recevez nos dernières news
Chaque semaine, les articles à lire pour mieux anticiper votre retraite.